- Par Benoît LETY
- Publié le jeudi 9 mars 2017 à 18h48
En pleine négociation, ou renégociation, avec votre banquier pour un prêt immobilier, il vous propose sa propre assurance habitation avec insistance. Comment réagir ? Pouvez-vous la refuser ?
La simulation réalisée par la banque vous séduit. Vous commencez à discuter constitution du dossier de crédit avec le banquier, quand soudain : « Donc, maintenant, pour l’assurance habitation… » Objectif du chargé de clientèle : vous vendre le contrat habitation aux couleurs de la banque. Evidemment, la conclusion d’un prêt à l’habitat, à l’orée d’un déménagement, tombe à pic pour cette proposition commerciale. Sauf que cette « proposition » est formulée de façon plus ou moins impérative, et de façon plus ou moins insistante.
Pouvez-vous la refuser ? « L’assurance habitation n’est pas mise en balance pour l’octroi mais c’est un élément très important de la négociation de taux », nuance Cécile Roquelaure, porte-parole du courtier Empruntis. Elle fait ainsi partie des « contreparties » pour obtenir un taux préférentiel, au même titre que le fait de souscrire l’assurance emprunteur, rapatrier des comptes d’épargne, domicilier ses revenus, acheter des parts sociales, etc. Certaines contreparties s’avèrent plus difficilement négociables que d’autres. Ulrich Maurel, fondateur d’Immoprêt, cite ainsi la domiciliation de salaire comme un « prérequis » alors que le contrat habitation est « un plus ».
Compliqué de jouer la montre !
L’assurance habitation n’est généralement pas liée, contractuellement, au prêt immobilier. L’accord restera donc oral et la banque n’a aucun moyen de forcer son client à signer. Ce dernier peut-il donc espérer « jouer