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Carte bancaire : quand la sécurité devient une option payante

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La Société Générale vient de lancer en France la carte bancaire à cryptogramme dynamique, une technologie qui sécurise les paiements en ligne. Une option qu’elle facture 12 euros par an. Est-ce légitime de faire payer les usagers pour une telle innovation ? Et quelles sont les pratiques des banques en la matière ? Le point.

C’est sans doute un anachronisme, mais c’est la réalité : la carte bancaire, conçue dans les années 1970 pour régler des achats en points de vente physiques, est aujourd’hui le moyen de paiement utilisé par 3 Français sur 4 pour payer sur internet. Ce qui, bien sûr, ne va pas sans certains risques : en 2015, selon le dernier rapport de l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement, le paiement à distance par carte représentait 11,6% du montant total des achats réglés par ce moyen, mais 66,5% de la fraude !

Face à ce risque, les banques se mobilisent. C’est évidemment leur intérêt : ce sont elles qui supportent l’essentiel du coût de cette fraude. La réglementation, en effet, est très protectrice des usagers, qui ne subissent théoriquement les conséquences financières de la fraude que dans le cas où leur banque a été en mesure de prouver qu’ils ont été négligents dans la protection de leurs identifiants et codes de carte. Au fil des années, les banques de détail ont ainsi investi dans des systèmes informatiques capables de repérer les transactions suspectes, en s’appuyant notamment sur les habitudes de consommation de leurs clients, et leur géolocalisation. Elles proposent également des systèmes dit « 3D Secure » d’authentification renforcée : en général, un code supplémentaire à usage unique envoyé par SMS, permettant de s’assurer que le payeur est bien le client.

3D Secure, toutefois, n’est pas une solution parfaite. D’abord parce qu’elle …

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