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Le cancer gagne-t-il du terrain ? Recule-t-il au contraire grâce aux programmes de prévention et de dépistage mis en place par les gouvernements successifs ? Très sensible, cette question en apparence simple suscite des réponses contrastées. Pour certains, ces maladies sont plutôt en recul et les principales augmentations d’incidence – le nombre de nouveaux cas diagnostiqués par an, pour une population de 100 000 personnes – sont pour beaucoup dues au vieillissement de la population.
Il y a aussi des comportements individuels (tabac, alcool, sédentarité, alimentation), qui jouent un rôle important dans de nombreux cancers. Sans compter le surdiagnostic – mise en évidence de cancers qui n’auraient pas entraîné de risque vital –, induit par des techniques d’investigation toujours plus fines. Pour d’autres, l’augmentation d’incidence de certaines tumeurs trahit au contraire l’impact grandissant de l’environnement sur les populations. Comment faire avancer le débat ?
Alors que s’achève Octobre rose, le mois consacré au dépistage du cancer du sein, Le Monde s’est plongé dans les données d’incidence recueillies par les agences sanitaires françaises, dont Santé publique France (ex-Institut de veille sanitaire). Celles-ci ont été rassemblées par type de cancer – 19 cancers « solides », et 14 cancers lymphatiques –, par sexe mais surtout par tranche d’âge, retraçant l’évolution entre 1980 et 2012. L’ensemble des courbes ainsi obtenues est accessible sur Le Monde. fr, dans un format interactif. Aucune agence publique n’a, jusqu’à…