Alors que s’ouvrent les 24 et 25 juin à Dijon les Journées d’onco-urologie médicale, le débat sur le dépistage du cancer de la prostate n’est pas clos. C’est même l’un des rares sujets sur lequel les sociétés savantes sont en total désaccord avec la Haute Autorité de Santé. Faut-il ou non dépister systématiquement le cancer de la prostate à partir de 50 ans par une mesure du taux de PSA*, marqueur sanguin détectable dans une simple prise de sang? Oui, répond depuis des années l’AFU, qui rassemble plus de 90% des urologues en France, car cela sauve des vies. Non, répondent les autorités de santé, cela aboutit à un sur-diagnostic et à des traitements inutiles aux effets secondaires non négligeables.
« Mais tout a changé en 2016 », affirme le Pr Thierry Lebret, chef du service d’urologie à l’hôpital Foch-Suresnes et secrétaire général de l’AFU. Il voit trois raisons en faveur du dépistage.
1/Dépister tôt un cancer de la prostate, quand il est encore à un stade localisé et asymptomatique permet de le guérir soit