Alors que depuis deux ans les prix du gaz (+ 27 %), du fioul (+ 45 %) et des carburants (+ 25 %) flambent, le premier ministre Edouard Philippe vient d’annoncer des aides aux consommateurs qui ne calmeront pas leur colère car elles ne bénéficient qu’à une partie d’entre eux et n’apportent pas une réponse de long terme pour réduire leur captivité vis-à-vis des énergies fossiles.
Des mesures de court terme aux bénéficiaires limités et qui peinent à répondre à l’urgence
L’augmentation du « chèque énergie » pour les ménages précaires (+ 50 euros), la défiscalisation des chèques carburant proposés par certaines régions ou encore l’augmentation de l’indemnité kilométrique pour les gros rouleurs ne va concerner qu’au mieux une dizaine de millions de ménages alors que tous sont touchés par la hausse de l’énergie. Pire, ces aides ne permettront de couvrir qu’une partie de la hausse des prix et de la fiscalité que subissent les ménages depuis deux ans (en moyenne + 300 €/an pour le gaz, + 300 €/an sur le diesel, + 730 €/an sur le fioul)1. Il y a urgence car, comme l’a montré un sondage du Médiateur national de l’énergie, 30 % des ménages ont restreint leur consommation de chauffage pour réduire leurs dépenses. Enfin ces mesures s’avèreront insuffisantes demain si le prix de l’énergie flambait de nouveau.
A quand une véritable politique de transition énergétique pour réduire la captivité des consommateurs ?
Pour que les hausses de la fiscalité soient acceptées et que le budget énergie des ménages n’évolue pas au gré des aléas des marchés internationaux, il est nécessaire que les …
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