Que ce soit sur Internet ou ailleurs, les arnaques financières fleurissent, pleines de promesses alléchantes visant à soutirer de l’argent à des épargnants. Offre exceptionnelle mais limitée dans le temps, rendements miraculeux, objets rares mais peu chers… Tous les arguments sont bons pour inciter les futures victimes à investir rapidement dans des produits à très haut risque, ou qui n’existent carrément pas.
Le Forex (Foreign Exchange Market), le marché d’échange des monnaies mondiales – non régulé, à l’inverse du marché des actions –, est un terrain de jeu très prisé des « bandits de la finance ». Sous une apparence sérieuse, des sites frauduleux mettent en avant des transactions séduisantes, avec des promesses de rendements très rapides, allant de 20 à 88 %. Ces sites illégaux, non autorisés à proposer du Forex, détournent les capitaux investis avant de disparaître. Attention : tous les sites ne sont pas illégaux, mais ils restent dangereux, comme le souligne Caroline Richard, employée à la direction de la communication de l’Autorité des marchés financiers (AMF) : « On estime que les particuliers ne devraient pas avoir accès aux sites qui proposent du Forex. Même via un site agréé, le risque de perte s’élève à 90 %. » Pire, certains malfaiteurs profitent de ces arnaques pour usurper l’identité des autorités financières (Autorité des marchés financiers (AMF), Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), Banque de France), ou même de Que Choisir, et proposer de récupérer les sommes perdues moyennant le paiement de taxes, qu’ils empochent avant de s’évaporer.
Autre source d’inspiration pour les arnaqueurs : les placements atypiques. Encore une fois, ces derniers promettent des rendements prodigieux grâce à des investissements dans des produits alternatifs : diamants, vins, livres anciens, forêts… Or plus les rendements sont élevés, plus les risques le sont aussi, mais ces derniers ne sont jamais mentionnés. Au contraire, les personnes malveillantes font valoir un moyen facile de s’enrichir. Dans le meilleur des cas, l’épargnant contraint à la promesse engagée sur une offre qui existe réellement n’augmente pas son capital. Dans le pire des cas, il l’amoindrit, et la justice ne retrouvera pas la personne malveillante. Le placement en diamants est particulièrement en vogue aujourd’hui. L’AMF note une recrudescence des appels et réclamations sur ce type de produit depuis le début de l’année 2017, avec 800 demandes enregistrées, contre 166 sur l’ensemble de l’année 2016. Ce genre d’investissement est à proscrire : aucun des sites qui en proposent aujourd’hui (avançant des promesses de rendements à 8 %, un investissement sûr…) n’est autorisé à le faire. Les pertes peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros
Enfin, une autre arnaque, bien qu’ancienne, continue de causer des dégâts : la vente pyramidale, qui consiste à « recruter » des investisseurs en leur faisant payer des frais d’entrée généralement exorbitants ou en les incitant à faire des placements sur des fonds que l’on promet très rentables. Avec ce système, l’argent versé par les derniers arrivés permet de rémunérer les investisseurs précédents. L’un des exemples les plus célèbres est la chaîne de Ponzi, un escroc qui a sévi dans les années 1920. Le modèle a été repris par Bernard Madoff, arrêté en 2008. Ce dernier payait les rendements des investisseurs avec les sommes placées par les nouveaux clients. Au moment de la crise financière de 2008, de nombreux clients ont voulu récupérer l’argent investi : le système s’est alors effondré, et l’escroquerie géante – près de 50 milliards de dollars ! – a été percée à jour.
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