Depuis l’entrée en vigueur du Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD), le 25 mai 2018, les consommateurs reçoivent de nombreux messages les invitant à revoir les paramètres de confidentialité de leurs différents comptes Internet. Les sites doivent en effet obtenir l’accord des utilisateurs pour continuer à collecter les données personnelles qui ne sont pas indispensables au service qu’ils proposent. Dans une étude publiée aujourd’hui, nos confrères norvégiens du Forbrukerrådet estiment que Facebook, Google et Microsoft orientent délibérément les utilisateurs vers les options qui les arrangent, en usant d’astuces graphiques et sémantiques. Et s’interrogent sur la compatibilité de telles pratiques avec la nouvelle réglementation.
L’œil humain est plus attiré par un gros bouton en couleur que par un petit texte gris clair. Dans l’univers du Web, tout le monde l’a compris depuis longtemps, et c’est grâce à des repères visuels que les sites guident les internautes dans leur navigation. Mais quand les géants du Web abusent d’astuces graphiques pour pousser les utilisateurs vers des choix qui les arrangent, la pratique n’est-elle pas éthiquement contestable ? C’est ce qu’affirme le Forbrukerrådet, qui publie aujourd’hui une étude accablante sur les pratiques de Facebook, Google et Microsoft en matière de collecte de données personnelles. Les homologues norvégiens de l’UFC-Que Choisir ont en effet analysé les messages que ces trois géants ont envoyés à leurs utilisateurs pour se mettre en conformité avec le Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD), en vigueur depuis le 25 mai 2018. Conclusion : ces messages affichent un design, des symboles et des mots délibérément choisis pour détourner les utilisateurs des options les plus respectueuses de leur vie privée.
Des interfaces trompeuses
La nouvelle …
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