Inciter à penser une production durable de la conception jusqu’à la fin de vie du produit et mieux orienter le choix des consommateurs vers la durabilité, tel est l’objectif affiché par la feuille de route gouvernementale pour l’économie circulaire, composée de pas moins de 50 mesures.
Lors d’une récente rencontre, la Secrétaire d’Etat Brune Poirson nous avait dit être sensible à nos constats et propositions sur le sujet, la feuille de route le confirme. En effet, au-delà du caractère louable de l’idée, force est de se satisfaire de la reprise de bon nombre de nos propositions dans ce programme qui, souhaitons-le, ne finira pas à la poubelle.
Le gouvernement semble en effet avoir pris la mesure de l’inefficacité actuelle de la législation relative à la réparabilité des produits en proposant (enfin !) un renforcement des obligations des fabricants et des distributeurs. Alors que l’association dénonce depuis l’adoption de la Loi Hamon, le caractère évanescent de l’obligation réglementaire d’affichage de la disponibilité des pièces détachées, le gouvernement se décide enfin à reconnaître la nécessité d’informer de leur non-disponibilité. Mieux, alors qu’aujourd’hui au moment de l’achat, les seuls éléments dont le consommateur dispose pour orienter son choix sont le prix d’achat et l’étiquetage énergétique, la proposition d’un indice de réparabilité (référentiel développé par l’ADEME et les parties prenantes) obligatoire à compter de 2020 doit permettre de repérer les produits réellement durables. Enfin, le levier de la garantie légale devrait être également actionné puisque le gouvernement compte porter un allongement de sa durée dans le cadre de la réforme européenne en cours…
Sur le volet aval du traitement des déchets, je ne peux manquer …