LE MONDE | 18.03.2016 à 12h25 • Mis à jour le 18.03.2016 à 12h36 | Par Martine Valo et Stéphane Foucart
Cinquante mille à soixante mille euros par an : c’est ce qu’a confessé avoir touché du pétrolier Total, depuis la fin des années 1990, le pneumologue Michel Aubier, chef de service à l’hôpital Bichat, à Paris. Le médecin était entendu à huis clos, jeudi 17 mars au matin, par la commission d’enquête du Sénat sur le coût de la pollution atmosphérique, dans une ambiance assez lourde. Et pour cause.
Voilà près d’un an, le 16 avril 2015, dans le cadre de ses travaux, cette même commission avait auditionné en tant qu’expert M. Aubier, qui avait déclaré en préambule de son intervention : « Je n’ai aucun lien d’intérêt avec les acteurs économiques. » Une déclaration sous serment démentie par Libération et Le Canard enchaîné qui ont révélé, mercredi, que le professeur exerçait depuis 1997 les fonctions de médecin-conseil pour Total, chargé de conseiller les cadres dirigeants du groupe en cas de problèmes de santé.
Une partie seulement, car l’intégralité est réservée aux abonnés.