Avec un démarrage à 100 000 volts (les 100 000 signataires ayant été atteints en moins de 48 h, les 150 000 en quelques jours), notre pétition « Linky : refusons de payer pour Enedis » n’est pas passée inaperçue.
Si notre pétition a suscité l’intérêt des consommateurs et des médias, elle a non seulement provoqué des réactions de la part du président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) mais également d’Enedis qui a demandé un droit de réponse. Le président de la CRE a, selon ses propres termes, « élevé le ton » pour affirmer que les compteurs « rendent possible la réduction de la consommation d’énergie », et que leur « financement sera totalement neutre pour les clients grâce aux nombreux gains que ces compteurs permettront, notamment pour maîtriser la demande d’énergie ». Dans sa demande de droit de réponse, Enedis adopte le même discours. Bref, plutôt que d’entendre les nombreuses critiques des autorités, à commencer par celles de la Cour des comptes, qui ont épinglé le coût et l’utilité du compteur ainsi que les appels légitimes des consommateurs à ce qu’ils soient enfin à leur service, la CRE comme Enedis s’arc-boutent sur le dispositif initial.
La Cour a pourtant été claire, un tel niveau d’investissement (5,7 milliards d’euros) ne se justifie économiquement que par les « gains que les compteurs peuvent apporter aux consommateurs »qui, tenez-vous bien, sont estimés, dans une étude technico-économique commandée par la CRE, à pas moins de 9,2 milliards d’euros… Mais bien évidemment, comme ont pu le découvrir les nouveaux utilisateurs du Linky, ces économies ne tombent pas du ciel une fois le compteur posé. L’accès à ces économies va dépendre de la capacité des consommateurs à pouvoir disposer d’une information adaptée et suffisamment précise. Malheureusement, c’est là où le bât blesse…
Malgré deux années de déploiement, l’information reste dramatiquement pauvre. Pourtant, aussi …