Le cru 2017 de l’assurance vie en euros s’annonce de nouveau bien médiocre, avec des performances en recul. Mais plusieurs signes indiquent que ce cycle baissier pourrait toucher à sa fin. Explications.
Le nouveau repli du rendement des fonds en euros attendu en moyenne autour de 1,5 % pour l’ensemble du marché en 2017 (contre 1,8 % en 2016) n’est pas vraiment une surprise.
Majoritairement placés en obligations d’État et d’entreprises, les compartiments sécurisés des contrats d’assurance vie continuent de subir les effets de la baisse historique des taux longs que connaît la France depuis cinq ans. Certes, celle-ci tend à s’enrayer. Tombé au cours de l’été 2016 sous le seuil des 0,2 %, le taux de l’OAT 10 ans (obligation assimilable du Trésor qui constitue l’indice de référence du secteur) est remonté depuis le début de l’année aux alentours de 0,8 %. Mais comme le rappelle Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site Goodmoneyforvalue.eu, « cet environnement de taux bas continue de produire un effet mécanique sur les portefeuilles des compagnies : au fur et à mesure qu’ils se renouvellent sous le double effet de l’encaissement des primes nouvelles et des sorties, ils se diluent car la part d’obligations plus rentables acquises il y a huit ans ou plus qui a longtemps permis de freiner la perte de rentabilité des fonds en euros se réduit ». Résultat, cet expert indépendant anticipe d’ores et déjà pour 2018 une nouvelle réduction de la rémunération moyenne des fonds en euros autour d’un pivot de 1,3 %. Ce qui, une fois déduits les prélèvements sociaux (passés cette année de 15,5 % à 17,2 %) et les frais sur primes des contrats, laisse à penser que ce placement générera, dans la plupart des cas, un rendement net d’inflation négatif.
Alors, faut-il, comme le conseillent les …