Le saumon fait partie de notre alimentation quotidienne au point d’être aujourd’hui le poisson le plus consommé des Français, devant le cabillaud. Fumé, c’est un incontournable des agapes de fin d’année. Pour offrir le meilleur, il n’est pas rare de s’orienter vers des signes de qualité, comme le bio ou le Label rouge. Mais si le goût et la qualité des tranches sont généralement au rendez-vous, niveau contaminants, les saumons labellisés présentent des taux de métaux lourds et de polluants organiques supérieurs aux saumons conventionnels. Revers de la médaille d’un élevage qui privilégie une alimentation proche du régime naturel de ces poissons prédateurs.
Super prédateurs, les saumons sont parmi les poissons les plus contaminés en polluants organiques (PCB et dioxines) et métaux lourds. Des molécules indésirables qui persistent dans le milieu aquatique et s’accumulent au fil de la chaîne alimentaire. À force de manger plus petits contaminés que lui, le saumon concentre ces contaminants dans ses tissus graisseux et contribue beaucoup à l’exposition journalière des consommateurs.
Or, paradoxe fâcheux, nos dernières analyses de saumons fumés montrent que sur 23 saumons fumés, les quatre qui cumulent les niveaux les plus élevés en dioxines, PCB, arsenic et mercure sont les 3 saumons fumés bio et la référence Label rouge. Certes, les résultats de ces mesures restent bien inférieurs aux limites fixées par la réglementation européenne lorsqu’elles existent (1). Mais ils sont bien plus élevés que les résultats que nous obtenons pour les autres références de notre sélection. On retrouve en effet deux fois plus de mercure et quatre fois plus d’arsenic dans certains échantillons bio que dans les conventionnels et jusqu’à neuf fois plus de PCB et de dioxines. Ces taux de contaminations supérieurs au conventionnel s’avèrent très probablement extrapolables à la plupart des saumons fumés bio et Label rouge présents sur le marché.
L’ALIMENTATION EN CAUSE
Mais pourquoi ces …