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Médicaments antireflux. Prescrits un peu trop systématiquement

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Publié le : 03/01/2019 

Les médecins français auraient-ils la main trop lourde sur les médicaments antireflux ? Ils ont, en tout cas, tendance à beaucoup les prescrire pour limiter les effets gastriques des anti-inflammatoires. Y compris lorsque cela n’est pas nécessaire.

 

Oméprazole (Mopral), pantoprazole (Eupantol), lansoprazole (Ogast), ésoméprazole (Inexium), rabéprazole (Pariet)… À ce jour, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont le meilleur traitement contre le reflux gastro-œsophagien (RGO). Près de 16 millions de personnes ont reçu ces médicaments antireflux en 2015, soit un quart de la population française. Un chiffre en large progression depuis 2010, et ce malgré des conditions de prescription strictes. C’est ce qu’a constaté l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans une récente étude. Et pour cause : ces recommandations ne sont pas toujours respectées par les médecins prescripteurs.

Dans les faits, l’utilisation de ces molécules devrait être limitée à quelques situations : le traitement du RGO et de l’ulcère, bien sûr, mais aussi des lésions gastriques provoquées par certains médicaments (anti-inflammatoires non-stéroïdiens, corticoïdes, etc.). Uniquement chez les personnes à risque, elles peuvent aussi être utilisées en prévention de ces mêmes lésions. C’est sur ce dernier point que des abus ont été observés.

Dans un traitement sur deux, les IPP sont prescrits contre les lésions gastriques dues aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (les AINS comme le kétoprofène, le diclofénac, l’ibuprofène, etc.). « Compte tenu de la fréquence observée d’initiation concomitante de l’IPP et de l’AINS (supérieure à 90 %), il s’agissait probablement dans la grande majorité des cas d’un traitement à visée préventive plutôt que curative », commente l’ANSM dans son rapport.

 

DES DOUTES À LONG TERME

Cette prudence est excessive car, dans la …

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