De l’art de la communication… A entendre les médias mardi, l’on pouvait croire qu’une révolution s’était opérée en matière de tarifs bancaires… Mais entre les engagements passés des banques, et le décalage entre les annonces présidentielles et les engagements écrits de la Fédération bancaire française (FBF), la révolution tant annoncée se résume plutôt en évolutions.
L’Elysée l’a annoncé : les banques s’engagent à plafonner les frais d’incidents bancaires à 25 euros par mois (300 euros par an) pour les populations les plus fragiles, soit 3,6 millions selon les estimations de la Banque de France ! Une révolution ? Non ! Une évolution puisque, rappelez-vous, les banques s’étaient engagées en septembre dernier à plafonner à 200 euros annuels ces frais pour les consommateurs équipés de l’offre spécifique. Un élargissement des bénéficiaires – mais avec un plafond supérieur – a priori bienvenu, si tant est que les banques suivent… Car oui, ne nous y trompons pas, cela relève une nouvelle fois de l’autorégulation, des engagements des établissements bancaires… Et l’on ne peut pas dire que ces derniers se soient autant avancés que l’Elysée sur les modalités de ce plafonnement. En effet, le communiqué de la FBF n’évoque aucun chiffre, renvoyant même à chaque banque la liberté de fixer le montant du plafond en fonction de ses propres coûts… Encore une preuve – si besoin est – que…
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