Même s’il y a de grandes disparités, les produits alimentaires sont globalement plus chers sur les marchés qu’en grandes surfaces. C’est ce que révèle notre enquête prix. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs et ne doit pas masquer l’intérêt d’y faire ses courses.
Il en est de la plupart des marchés comme des villes : ils ont leurs quartiers populaires et leurs quartiers chics. Exemple frappant ce mercredi de juin sur le boulevard de Charonne, à la frontière entre les XIe et XXe arrondissements de Paris. À gauche de la rue de Charonne, on s’enfonce dans une ruche bruyante et bigarrée, c’est à qui criera le plus fort à coups de jeux de mots plus ou moins inspirés pour attirer le chaland sur la seule chose qui compte : le prix. Personne ne se soucie de l’origine des produits. D’ailleurs, elle n’est bien souvent pas indiquée et, lorsqu’elle l’est, c’est l’Espagne qui se taille la part du lion. Personne non plus n’exige une qualité irréprochable, et les fruits un peu trop verts ou piqués de grêle trouvent malgré tout preneurs sans problème. Sur les ardoises, l’écriture est peu soignée, l’orthographe approximative mais les tarifs défient toute concurrence. À part quelques produits comme les cerises (1,50 €/kg), quasiment tout est à 0,99 €/kg. Manifestement, les commerçants ont retenu la vieille ficelle du marketing sur l’intérêt de fixer des prix en 9… ce qui ne les empêche pas de lancer des « un euro, un euro, un euro ! » plus adaptés pour interpeller les clients. Une fois leur panier rempli, ceux-ci n’ont qu’à traverser le boulevard pour terminer leurs courses chez Leader Price.
D’UN TROTTOIR À L’AUTRE
Changement de décor de l’autre côté de la rue. Ici, c’est chez …
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