1) N’en consommer qu’à bon escient
Environ 30 à 50% des prescriptions sont inutiles: les antibiotiques sont absolument inefficaces contre les infections virales comme les grippes, rhino-pharyngites, otites, angines, sinusites et bronchites. De même, les infections urinaires sans signe clinique ne devraient pas être soignées ainsi, alors que c’est souvent le cas, notamment dans les Ehpad. Le rapport du Pr Jean Carlet suggère de créer des « ordonnances de non-prescription » pour l’expliquer aux patients. Ces médicaments « à part » devraient être prescrits au compte-gouttes, si possible après un test diagnostic validant le traitement. De tels tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) existent pour l’angine par exemple, mais seul un médecin généraliste sur trois les utilise. Par ailleurs, un traitement ne devrait jamais être prolongé sans un nouveau diagnostic médical.
2) Poursuivre le traitement jusqu’au bout
L’antibiotique détruit d’abord les bactéries les plus sensibles. Stopper le traitement avant la fin ou prendre des doses insuffisantes, c’est laisser le champ libre aux superbactéries qui transmettent alors leur résistance aux bactéries voisines comme une sorte de « grippe », et frappent le malade affaibli (immuno déprimé, en soins intensifs, touché par une maladie chronique, telle qu’un diabète ou une mucoviscidose…), une personne hospitalisée lors d’une banale opération (promiscuité à l’hôpital) ou même en ville.
3) Privilégier la …
.