En mars 2016, l’association L214 mettait en ligne une vidéo montrant de nombreux cas de maltraitance sur les animaux à l’abattoir de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), aboutissant à la citation de l’établissement, son directeur et quatre employés devant le tribunal correctionnel de Pau. Huit associations se sont constituées partie civile, l’UFC-Que Choisir pour « tromperie » aux consommateurs et les sept autres pour maltraitance animale. Le tribunal, dans son jugement du 29 octobre 2018, a confirmé la légitimité de la plainte.
L’établissement « Les Abattoirs du Pays de Soule » situé à Mauléon abattait des animaux estampillés « Label rouge viande de veaux nourris par tétée au pis », « agneaux nourris au lait maternel », « agneaux de lait des Pyrénées » ou encore « bœufs blonds d’Aquitaine ». Des labels revendiquant « une qualité maximale de l’élevage à l’abattage ». De plus, il « détenait l’agrément Écocert, visant à certifier “la qualité liée à un mode de production respectueux de l’environnement et du bien-être animal” », avait argumenté l’UFC-Que Choisir. Les cas de maltraitance relevés (coups portés, gestes non professionnels, agonies prolongées, non-respect des protocoles lors de l’abattage) s’avéraient donc « en violation des cahiers des charges des différents labels qualité revendiqués » par l’abattoir.
En quoi les consommateurs ont-ils pu être lésés ? Ces faits de maltraitance ont eu pour conséquence la …
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