Par le biais d’amendements, la loi Élan sur le logement s’attaque à la loi littoral et rouvre la voie à un bétonnage des côtes, après 30 ans d’accalmie. Des députés viennent de saisir le Conseil constitutionnel pour tenter d’éviter le pire.
À peine votée au Parlement – c’était le 16 octobre dernier – la loi Élan (pour Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique) fait l’objet d’un recours devant le Conseil constitutionnel.
Soixante députés de gauche lui reprochent notamment de détricoter la loi littoral qui protège nos côtes de l’urbanisation à outrance depuis… 1986.
De fait, les assauts répétés dont elle a régulièrement fait l’objet de la part d’élus bétonneurs n’avaient encore jamais abouti, jusqu’à cette loi Élan. La loi littoral n’autorisait à construire qu’en continuité des secteurs d’urbanisation denses. Dorénavant, c’est également possible dans les « dents creuses », autrement dit dans toutes les zones de nature encore intactes au sein de hameaux côtiers.
Pour le Parlement, il s’agit de « concilier les exigences de la préservation des paysages littoraux et les nécessités du développement des territoires ». Il aurait sans doute été moins politiquement correct, mais beaucoup plus …
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