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- Par Vincent MIGNOT
- Publié le lundi 8 octobre 2018 à 08h00
7,92 euros en moyenne pour une commission d’intervention, 13 euros pour une lettre d’information aux débiteurs : ces montant facturés en cas d’incident de paiement sont-ils le reflet du coût réel de ces opérations pour les banques ? Pas vraiment, estime Aurélien Soustre, qui dénonce une « véritable machine à cash ».
Aurélien SOUSTRE est cadre commercial dans la banque de détail et membre de la direction fédérale de la CGT banques assurances, représentant les salariés de ce secteur au Comité consultatif du secteur financier (CCSF).
Aurélien Soustre, le traitement des incidents de paiements dans les réseaux bancaires donne-t-il lieu systématiquement à l’intervention d’un conseiller ?
Aurélien Soustre : « Oui et non. Il y a effectivement une intervention humaine mais elle ne dure généralement que quelques secondes : des clics informatiques effectués à la chaîne. Le rôle du conseiller se limite en effet à un simple arbitrage : faut-il payer ou rejeter les opérations qui se sont présentées sur un compte en incident ? »
Comment cela se déroule cet arbitrage, concrètement ?
A.S. : « Chaque matin, le conseiller ouvre une application informatique qui liste les comptes, parmi ceux des clients de son portefeuille, qui sont en position irrégulière suite aux opérations passées au débit la veille. C’est-à-dire en négatif si le client n’a pas d’autorisation de découvert, ou au-delà de cette autorisation s’il bénéficie d’une facilité de caisse. Il choisit alors, client par client, s’il faut payer ces opérations, ou rejeter toutes …
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