Après avoir suscité beaucoup d’espoirs, la loi sur l’agriculture et l’alimentation, adoptée définitivement le 2 octobre, n’est pas à la hauteur des débats lors des États généraux de l’alimentation. Décryptage.
Entre septembre et décembre 2017, des centaines d’heures de réunions marathon avaient mis autour d’une même table des représentants des filières agricoles et agroalimentaires, et des associations issues de la société civile (associations de consommateurs, environnementalistes, de protection des animaux…) lors des États généraux de l’alimentation. En étaient sorties des dizaines de propositions, qui devaient constituer la trame de la loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous.
Preuve de l’intérêt – et des passions – qu’elle a suscités, des milliers d’amendements ont ensuite été déposés par les députés et les sénateurs lors de son examen. Pour, en définitive, aboutir à un texte critiqué de toutes parts quant à son efficacité, que ce soit sur le revenu des agriculteurs ou l’amélioration de la qualité des aliments.
PRATIQUES COMMERCIALES
Le volet sur la répartition de la valeur tout au long de la chaîne alimentaire est dense, mais pas …
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