Vendredi dernier, l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), a publié une décisionconcernant le « Plan de numérotation ». Si cette décision aux multiples volets est, globalement, un pas dans la bonne direction, je suis néanmoins particulièrement choqué par la façon dont l’un des points a été traité par l’Autorité : le plafonnement des tarifs des services de renseignements téléphoniques (les fameux 118XXX…).
Jusqu’à présent, une régulation très peu contraignante a laissé toute latitude à ces services pour augmenter leurs tarifs : c’est ainsi que le prix moyen par appel (hors taxes) est passé de 88 centimes en 2006, à 5,50 euros en 2016 ! Comment s’étonner dans ces conditions que le nombre d’appels soit passé de 174 millions en 2006 à 18 millions en 2016 ? Ce chiffre reste d’ailleurs encore assez élevé compte tenu de la capacité que peuvent avoir les consommateurs d’accéder souvent sans coût aux informations qu’ils souhaitent obtenir, sur internet.
Si le profil de ceux qui utilisent toujours ces services de renseignements n’est pas connu, il est néanmoins probable que ces utilisateurs soient en partie captifs de ces services prohibitifs en raison de leur incapacité à accéder à un équivalent gratuit sur internet. Cela peut parfaitement être le cas pour les nombreuses victimes de la fracture numérique : 7,5 millions de personnes ne disposent pas d’internet, ou alors d’un internet de très mauvaise qualité, comme l’a mis en évidence l’UFC-Que Choisir dans une récente étude.
Compte tenu de ces dérives tarifaires et du profil des consommateurs victimes, il était donc indispensable de mettre en place une …
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