Un peu plus d’un an après le barnum médiatique autour du lancement du service d’aide à la mobilité bancaire, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) a rendu public aujourd’hui un bilan/sondage étonnamment flatteur de ce dispositif. Si ses résultats peuvent sembler satisfaisants aux commentateurs non avertis, je n’y vois, entre les lignes, que la confirmation des lacunes d’un pis-aller, impuissant à lever les freins à la concurrence sur le secteur bancaire.
Dans un contexte où les tarifs bancaires progressent à un rythme trois fois plus rapide que l’inflation depuis 2013 (9% contre 3%), je suis frappé de constater que le bilan du CCSF s’accommode dans l’indifférence d’un niveau de mobilité bancaire famélique. Au 6 février 2018, soit un an après le lancement du nouveau dispositif instauré par la loi Macron, la profession a enregistré seulement 1,2 million de demandes de mandat. Rapporté au nombre comptes bancaires et en comptabilisant les transferts réalisés hors dispositif, le taux d’attrition du secteur atteindrait seulement 2,3% (1), un niveau toujours près de quatre fois inférieur à celui de nos voisins européens !
Revenons au sondage. Alors que plus d’un consommateur sur cinq (22%) a souhaité changer de banque au cours de l’année écoulée, il est frappant de constater que plus des trois quarts de ces derniers (76%) n’ont pas osé franchir le Rubicon (2). Comment expliquer cette déperdition ? Outre les …
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