La société civile immobilière (SCI) Danjou est propriétaire d’un appartement au 3e étage d’un immeuble. Le 15 septembre 2006, elle assigne le syndicat des copropriétaires, pour obtenir une expertise destinée à identifier les causes des infiltrations d’eau qui ont abîmé le plafond de sa salle de bains.
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Par ordonnance du 9 janvier 2007, le juge des référés du tribunal de grande instance de Nice désigne un expert, qui dépose son rapport en … septembre 2009. Il indique que les infiltrations relèvent d’un « fait accidentel survenu en l’absence de l’occupante du 4e étage », Mme Z, et évalue le montant des travaux de réfection du plafond à 462 euros.
Le 20 juillet 2010, la SCI Danjou assigne Mme Y et Mme Z, respectivement nue-propriétaire et usufruitière de l’appartement du 4e étage, devant le tribunal d’instance de Cagnes-sur-Mer, en leur réclamant la somme de … 8000 euros de dommages et intérêts, plus 2500 euros de frais.
Le 15 mai 2012, le tribunal déboute la SCI et la condamne à payer à Mmes Y et Z un euro pour procédure abusive, ainsi que 700 euros de frais à chacune.
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Responsabilité sans faute
La SCI fait appel. La cour d’appel de Nîmes, qui statue le 8 décembre 2016, juge que la SCI Danjou n’impute à Mmes Y et Z « aucune faute caractérisée» pouvant être à l’origine de l’infiltration, et rejette sa demande d’indemnisation. Elle estime en effet que l’action de la SCI, intentée sur le fondement de l’article 1382 du code civil, devenu 1240 («Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer »), suppose la démonstration d’une faute, imputable à Mmes Y et Z, ainsi que d’un lien de causalité entre cette faute et le préjudice subi par la SCI.
La SCI Danjou se pourvoit en cassation. Elle soutient qu’en …
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