Le nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles entrera en vigueur le 25 mai prochain. Comme toutes les entreprises qui collectent les données de consommateurs européens, l’américain Facebook devra s’y conformer. Mais l’entreprise, dont le modèle économique repose précisément sur l’exploitation de données à des fins publicitaires, a trouvé une astuce toute simple pour soustraire 1,5 milliard de comptes du champ d’application de la nouvelle loi. Il lui a suffi… de changer l’adresse de son siège social.
Plus que quelques semaines avant que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) n’entre en vigueur. Dès le 25 mai prochain, toutes les entreprises dont le siège social est basé en Europe ou dont l’activité cible des consommateurs européens devront s’y conformer. Ce nouveau texte, plus protecteur, exige notamment une information claire des usagers et le recueil explicite de leur consentement concernant l’utilisation de leurs données.
PLUS DE TRANSPARENCE, MOINS DE DONNÉES
Ceci ne fait pas les affaires de Facebook, dont le modèle économique repose précisément sur l’exploitation des données de ses utilisateurs. Schématiquement, plus le réseau social collecte de données, plus il est en mesure d’affiner des profils de consommateurs qu’il peut ensuite revendre aux annonceurs publicitaires. Faire preuve de plus de transparence, comme l’y contraint le RGPD, l’expose donc à une baisse potentielle du volume de données collectées : mieux informés, les consommateurs pourraient faire plus attention aux informations qu’ils publient, pardi ! Du coup, Facebook tente de limiter la casse. Pour les utilisateurs européens, pas le choix : le réseau social devra se conformer au règlement. « Nous nous préparons en vue de respecter le RGPD. Cette mise en conformité est déjà bien engagée », précise le réseau social, qui commence d’ailleurs à proposer à ses 360 millions d’utilisateurs européens de nouveaux paramètres de confidentialité.
PETITE ASTUCE, GRANDE CONSÉQUENCE
Mais …