La législation prévoit que les passagers aériens victimes de surbooking, de vol retardé ou d’avion annulé peuvent se faire indemniser. Mais obtenir cette indemnisation s’apparente parfois à un parcours du combattant, en particulier avec les compagnies Aigle Azur, XL Airways et Iberia.
De 250 à 600 € par passager, en fonction de la distance du vol. L’indemnisation prévue par la réglementation européenne est forfaitaire et vise à compenser les désagréments subis lors d’un retard, d’un surbooking ou d’une annulation de vol. Elle est donc importante pour les consommateurs, dont les vacances sont parfois gâchées ou raccourcies à cause de problèmes liés à leurs vols. Mais certaines compagnies usent de tous les stratagèmes (absence d’information des passagers, invocation de « circonstances extraordinaires » invérifiables…) pour ne pas payer. En septembre dernier, face à la communication elliptique de Ryanair, l’UFC-Que Choisir avait ainsi mis en demeure la compagnie de respecter ses obligations d’information à la suite de l’annulation de plusieurs centaines de vol.
Les données d’Indemnit’Air, le service d’aide à l’indemnisation de l’UFC-Que Choisir, montrent qu’Aigle Azur, XL Airways et Iberia sont les plus récalcitrantes lorsqu’il s’agit d’indemniser les passagers : elles imposent l’intervention d’un avocat pour plus des trois quarts des dossiers adressés à l’amiable. Ces trois compagnies, dont deux françaises, emploient avec Indemnit’Air les mêmes stratégies qu’avec les passagers : elles prétextent des conditions exonératoires invérifiables par le client. Mais à la différence d’un particulier, les équipes d’Indemnit’Air maîtrisent parfaitement le cadre juridique et n’hésitent pas à employer les moyens nécessaires pour faire entendre la voix du passager.
Ces trois compagnies sont aussi les plus …