Chrome, le navigateur de Google, bloque désormais les publicités trop intrusives, comme les fenêtres intempestives, les vidéos à lecture automatique et autres bandeaux trop larges en bas de page. L’initiative, difficilement critiquable tant elle améliore le confort de navigation, n’a toutefois rien de philanthropique. Elle vise surtout à barrer la route des bloqueurs de publicités, auxquels les internautes ont fréquemment recours et qui scient la branche sur laquelle Google est assis en n’affichant plus aucune publicité.
Agacés par l’agression publicitaire dont ils sont victimes lors de leur navigation sur Internet, un quart des internautes ont installé un « bloqueur de publicités » (ou « adblocker ») (1). Disponibles, le plus souvent, sous la forme d’une extension à installer dans son navigateur, AdBlock Plus (la plus célèbre), uBlock et les autres permettent de bloquer l’affichage des publicités, ce qui rend la navigation nettement plus agréable. Problème : ces logiciels bloquent toutes les publicités, ce qui agace deux catégories d’acteurs : les sites Internet dont la publicité est la principale source de revenus – les sites d’information, notamment (2) – et… Google, qui vit quasi exclusivement de la commercialisation des espaces publicitaires (86 % du chiffre d’affaires de Google est apporté par la publicité).
FINI LES FORMATS LES PLUS DÉTESTÉS
Pour couper l’herbe sous le pied des bloqueurs de pubs, regagner ainsi la confiance des annonceurs et, du même coup, plaire aux internautes, Google avait annoncé en juin dernier son intention de bloquer les formats publicitaires les plus intrusifs au sein de son navigateur Chrome. « Nous avons rejoint la Coalition for Better Ads, un groupe industriel dédié à l’amélioration des publicités en ligne. […] Chrome cessera d’afficher les …