Spécialisée dans les copies de meuble design, cette société anglo-saxonne suscite un vif mécontentement chez les consommateurs français. Si ses prix sont particulièrement attractifs, les pratiques commerciales de Voga sont indéfendables.
Moins cher que Voga ? Difficile. Fabriqué sous licence, un fauteuil « lounge » dessiné par Charles Eames coûte 4 500 €, au minimum. Voga.com le propose à 745 €. Près de 90 % de rabais, c’est intéressant. Le problème est que Voga.com ne dit pas tout. Si vous passez commande, vous serez débité immédiatement. Mieux vaut ne pas changer d’avis. La société Voga, qui est extrêmement difficile à joindre, garde 50 % du prix de la commande en cas de rétractation. Ce n’est évidemment pas conforme au droit de la consommation. Reprenant des dispositions européennes, la loi Hamon de 2014 prévoit que le consommateur peut retourner un produit dans les 14 jours à compter du lendemain de sa réception et se faire rembourser de la totalité des sommes versées. Le même texte dit aussi que le délai de livraison, quand rien n’est spécifié, ne peut pas dépasser trente jours. Sur ce point, Voga fait très fort. Tant que le consommateur n’a pas payé, il est incité à croire que les biens sont en stock, par les messages habituels : « Dépêchez-vous ! Plus que cinq produits disponibles ! »
Une fois qu’il a été débité, il apprend que le délai de livraison sera de 14 semaines, 21 semaines, voire 30 semaines ! Et ce n’est pas le pire.
DES MEUBLES LIVRÉS EN IRLANDE !
La livraison ne se fait pas chez le client, mais dans un entrepôt, en Irlande. Pour récupérer son fauteuil, il faut acquitter une autre livraison, à ses frais. Elle peut se monter à …