Quoi de plus inoffensif qu’un jouet ? C’est certainement ce que se disent beaucoup de parents au moment de choisir les cadeaux de leurs progénitures. Pourtant, faisant suite à notre saisine de l’année dernière, la CNIL vient de confirmer que les jouets de nos chères têtes blondes pouvaient parfois se transformer en de bien vilains mouchards.
La CNIL vient en effet de mettre en demeure la société GENESIS qui commercialise la poupée « My friend Cayla » et le robot « I-QUE ». La société a désormais deux mois pour se mettre en conformité avec la loi, et vous plus que quelques jours pour redoubler de vigilance à l’approche des fêtes de Noël. Les vérifications de l’autorité ont permis de confirmer nos inquiétudes relatives au fait que l’entreprise relevait, à l’aide des jouets, une multitude d’informations personnelles sur les enfants et leur entourage telles que leurs voix, les conversations échangées avec les jouets ainsi que les informations renseignées dans le formulaire de l’application nécessaire à l’utilisation du jouet.
Par ailleurs, la faille de sécurité que nous avions relevée a été confirmée par la CNIL. Ainsi, n’importe quelle personne située à 9 mètres des jouets, et ce même à l’extérieur du bâtiment, peut se connecter au jouet sans qu’aucun code d’authentification ne soit demandé. Résultat ? Cette même personne peut entendre et enregistrer les paroles échangées entre le jouet et l’enfant. Plus grave encore, il est possible de …