S’il est prouvé que le supermarché Leclerc a violé son obligation de sécurité générale de résultat, l’enseigne devra indemniser le client qui est tombé dans son magasin. L’application par la haute juridiction de l’article L. 221-1 du code de la consommation pour rendre cette décision constitue une nouveauté. Mais l’apport de la preuve d’une telle violation incombe cependant toujours au consommateur. Explications.
En 2010, monsieur X. a fait une chute sur un tapis antidérapant dans un magasin Leclerc et s’était blessé. Il a alors assigné le supermarché en justice, rapport d’expertise judiciaire à l’appui. Il était notamment précisé que le tapis n’était pas fixé au sol, lui-même glissant. Le tribunal ainsi que la cour d’appel de Poitiers ont jugé que l’enseigne n’était pas responsable et ont débouté la victime de sa demande.
Le client a ensuite saisi la Cour de cassation. Selon elle, la cour d’appel a affirmé « péremptoirement que l’article L. 221-1 du code de la consommation n’instaurait aucun régime de responsabilité autonome », permettant au client de demander des dommages et intérêts en cas d’accident. La haute juridiction précise alors que cet article L. 221-1, qui dispose que « les produits et les services doivent, dans des conditions normales d’utilisation ou dans d’autres conditions raisonnablement prévisibles par le professionnel, présenter la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre et ne pas …