Le ministère de l’Agriculture a publié, jeudi, une première liste de produits contenant des œufs contaminés au fipronil, un produit antipoux utilisé de manière frauduleuse. Il s’agit pour l’instant uniquement de gaufres industrielles vendues sous des marques de distributeur.
Plus de deux semaines après la révélation de la contamination dans plusieurs pays de l’Union européenne d’œufs et de viandes de volailles par un produit antipoux utilisé de manière frauduleuse, le fipronil, le ministère de l’Agriculture a publié jeudi une première liste de produitscommercialisés en France et contenant des traces de fipronil.
Le site du ministère a prévu de mettre à jour, de manière évolutive, deux listes : la première comprend les produits retirés de la vente en France et la seconde, les produits retirés de la vente et faisant en plus l’objet d’une mesure de rappel auprès des consommateurs.
Pour l’instant, la seconde liste est vide. Seuls des produits retirés de la vente car leur niveau de fipronil dépasse la « limite maximale de résidus » (LMR ; soit 0,005 mg/kg de produit) ont été mis en ligne. « Bien que ne présentant pas de risque pour la santé, ils sont listés […] dans un souci d’information du consommateur », précise le ministère.
Il s’agit pour l’instant exclusivement de gaufres industrielles (voir encadré). « Les produits figurant sur cette liste ont été identifiés par des contrôles menés par des entreprises néerlandaises. Ces produits non conformes ont été immédiatement retirés de la vente, en France, par les distributeurs concernés. Les niveaux de fipronil constatés dans les produits concernés ne présentent pas de risque pour le consommateur au regard des références scientifiques », précise le ministère.
Déjà le 11 août, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait conclu à un risque très faible pour la santé humaine « au vu des niveaux de fipronil constatés dans les œufs contaminés et au vu des habitudes françaises de consommation alimentaire ». Reste que l’Anses n’a émis un avis qui ne concerne que la toxicité des produits : son potentiel impact en tant que perturbateur endocrinien n’a pas encore été défini. Malgré cet avis rassurant, nous conseillons donc de ne pas consommer les produits concernés, en particulier les enfants et les femmes enceintes.
EN BELGIQUE, DES ŒUFS CONTAMINÉS EN SEPTEMBRE 2016
Par ailleurs, la polémique enfle alors que …