L’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a rendu vendredi 11 août son avis sur l’exposition aux œufs contaminés au fipronil, concluant à un risque très faible pour la santé humaine. Tandis que le gouvernement reconnaît parallèlement que près de 250 000 œufs contaminés ont été mis sur le marché et donc probablement consommés entre avril et juillet.
Plus de peur que de mal. C’est le message qu’a voulu faire passer le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation en publiant, vendredi 11 août, un communiqué dévoilant les conclusions de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) au sujet du risque pour la santé humaine lié à l’ingestion d’œufs ou d’ovoproduits (dérivés d’œufs) contaminés par le fipronil, un antipoux dont l’usage sur les animaux destinés à la consommation est pourtant interdit.
Saisie par le ministère le 7 août dernier pour évaluer l’impact sanitaire de la contamination qui touche désormais la France, l’agence conclut « que le risque pour la santé humaine est très faible au vu des niveaux de fipronil constatés dans les œufs contaminés et au vu des habitudes françaises de consommation alimentaire ».
LA PISTE AUX ŒUFS BROUILLÉE
Un avis optimiste qui n’est pas partagé par certaines autorités sanitaires européennes à l’instar des services hollandais, beaucoup plus alarmistes sur les risques à consommer les œufs et produits contaminés. En outre, si la France évalue le risque acceptable pour un adulte ingurgitant moins de 10 œufs contaminés en une fois, l’estimation du risque se base sur un seul œuf contaminé pour un enfant de moins de 3 ans.
Ce constat ne saurait faire oublier le sérieux retard à l’allumage des …