La ministre de la Santé a annoncé, mercredi 5 juillet, sa décision de rendre obligatoires 11 vaccins pour les enfants contre 3 actuellement. Le but : étendre la couverture vaccinale et restaurer la confiance. Mais était-on obligé pour cela de les rendre obligatoires ? Pour certains experts, une politique de recommandation et d’information serait plus appropriée et plus en accord avec le droit des patients à consentir aux soins.
Onze vaccins vont être rendus obligatoires pour les enfants de moins de 2 ans. Cette décision, annoncée le 5 juillet par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, devrait mettre un terme à une situation bancale qui prévaut en France depuis plusieurs années. D’une part, 3 vaccins sont obligatoires : contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). D’autre part, 8 autres vaccins sont seulement recommandés : contre l’haemophilus influenzae B (bactérie provoquant notamment des pneumopathies et des méningites), la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C et le pneumocoque. Or il n’y a pas de justification médicale particulière à cette différence de statut réglementaire. La décision a donc été prise de les rendre tous obligatoires, en 2018. La mesure a reçu un accueil très favorable dans la presse et auprès des instances médicales. Pour autant, quelques critiques sérieuses ont été émises par certains professionnels de santé, qui s’interrogent sur le bien-fondé et la pertinence de l’obligation.
À SITUATION EXCEPTIONNELLE, MESURE EXCEPTIONNELLE ?
Cette extension de l’obligation vaccinale a été présentée comme un …