Plus d’un quart des personnes se rendant dans les caisses d’assurance maladie renonceraient aux soins par manque d’argent. Un dispositif spécifique pour les aider à financer et réaliser ces soins va être généralisé.
Le renoncement aux soins est un phénomène complexe. Mais une chose est sûre, il touche du monde. Selon une enquête de l’Observatoire des non-recours aux droits et services (ODENORE) auprès de 29 000 personnes dans 18 caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), un quart d’entre elles étaient en situation de renoncement aux soins. Les soins dentaires sont les plus concernés, qu’il s’agisse de prothèses ou de soins conservateurs. Normal : ce sont les moins bien couverts par la solidarité nationale. Les consultations de spécialistes et l’équipement optique viennent ensuite.
Sans surprise, la principale raison du renoncement est le reste à charge, c’est-à-dire la somme qui n’est remboursée ni par l’Assurance maladie, ni, éventuellement, par la complémentaire santé, et que le patient doit payer de sa poche. Les soins dentaires et optiques, coûteux et traditionnellement peu pris en charge, sont particulièrement concernés. L’ODENORE note …