Bébés, enfants, adolescents, femmes enceintes, autant d’utilisateurs dont les fabricants de cosmétiques devraient prendre particulièrement soin. Même si reformuler un produit est un exercice délicat, rendre plus sûrs les cosmétiques destinés aux plus fragiles devrait être une priorité. Or, non seulement certains fabricants laissent sur le marché des références pour bébés ou enfants contenant de la MIT, au risque de déclencher de douloureuses allergies, mais d’autres (ou les mêmes) n’hésitent pas à maintenir des perturbateurs endocriniens dans des cosmétiques destinés aux groupes de populations les plus sensibles à ces ingrédients nocifs. Quelques exemples : Activilong propose un Spray magique junior ultralissant pour cheveux qui cumule trois perturbateurs endocriniens (ethylhexyl methoxycinnamate, cyclopentasiloxane et BHT). Les formules magiques « sans paraben » et « à l’amande douce bio » que porte l’emballage ne doivent pas faire illusion. Deux crèmes largement utilisées chez les bébés attirent aussi l’attention : la cold cream d’Avène contient un perturbateur endocrinien et du phenoxyethanol que l’Agence nationale de sécurité du médicament juge toxique pour les plus petits ; la crème Dexeryl renferme du propylparaben (voir encadré). Quant à la crème Prévention vergetures d’Elancyl, elle contient du cyclopentasiloxane que les femmes enceintes devraient éviter.
Quatre perturbateurs endocriniens dans un produit !
Autre cas de figure, les « cumulards », ces références qui contiennent quatre à cinq ingrédients indésirables. Le plus stupéfiant ? Le …