À quand remonte l’alerte et quelle en est la cause ?
Signalés à l’Agence nationale du médicament (ANSM) par l’institut Gustave Roussy de Villejuif, les trois premiers décès sont survenus en août 2016, suivis de 2 autres cas fatals en novembre 2016 et en février 2017. Deux décès datant de juin 2016 et février 2017 ont également été signalés par l’institut Curie (Paris). Enfin, Le Figaro mentionne « au moins 7 décès » en faisant état de deux autres décès de patientes à Rennes, non confirmés pour l’heure par l’ANSM. Selon l’Agence du médicament, les causes des décès sont des « chocs septiques sur entérocolites ». Des inflammations graves des muqueuses intestinales survenues sur « terrain neutropénique », c’est-à-dire un fort déficit en globule blanc – un effet indésirable grave et connu de certains anticancéreux – qui rend les patientes plus vulnérables aux infections. Des complications graves conjointes à la prise de Docétaxel avaient déjà été signalées dans d’autres indications que le cancer du sein, chez des patients de mauvais pronostic. Mais dans le cas présent, les patientes avaient la particularité de présenter de bons pronostics. Tous ces cas sont survenus lors de traitement en monothérapie ou en association par le générique Docétaxel du laboratoire indien Accord, un générique très largement employé dans le cadre de chimiothérapies contre le cancer du sein, ce qui pourrait expliquer que toutes les patientes décédées aient reçu le même médicament selon l’ANSM.
Qu’est-ce que le Docétaxel ?
Le Docétaxel est une …