Pierre Houlgatte Mis à jour le 21/12/16 à 20:38
Une étude récente s’intéresse à l’efficacité réelle des systèmes de sécurité utilisés par les ménages afin de protéger leurs foyers. Cette efficacité a une importance différente sur le ciblage et le moment de l’entrée du cambrioleur dans votre propriété.
Alarmes, portes blindées ou digicodes ne dissuadent pas les cambrioleurs dans le choix de leurs cibles mais se révèlent efficaces face à leur fréquent «amateurisme» lorsqu’ils veulent entrer par effraction, révèle mercredi une étude inédite. L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a dévoilé une étude sur les cambriolages commis en France, s’intéressant à l’efficacité, ou non, des systèmes de sécurité des ménages.
Elle se base sur les données des enquêtes de victimation effectuées tous les ans, avec l’Institut national de la statistique (Insee), consistant à sonder les Français sur les faits de délinquance dont ils se disent victimes et pour lesquels ils ne portent pas automatiquement plainte.
L’entrée dans le logement: une étape décisive
L’étude distingue à cet égard, pour la première fois, le ciblage et l’entrée par effraction dans le logement. «Lors du choix de la cible par le cambrioleur, ce sont les facteurs relatifs à l’environnement du logement qui seront les plus déterminants», écrivent les auteurs. «Un environnement dégradé, des actes de vandalisme et de cambriolages sont des facteurs de risques supplémentaires». Les dispositifs de sécurité, à l’exception des caméras de surveillance bien visibles, ont «pour la plupart un effet dissuasif faible à ce stade du cambriolage». En revanche, ils jouent pleinement leur rôle au moment de l’entrée par effraction dans le logement, singulièrement l’alarme et la porte blindée, davantage encore si elles sont associés à un digicode ou une caméra de surveillance.
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