L’Agence de sécurité du médicament vient de révéler qu’entre 2007 et 2014, 14 322 femmes épileptiques ou bipolaires ont pris, pendant leur grossesse, du valproate de sodium (Dépakine). 8 701 enfants effectivement nés ont donc été exposés à ses effets délétères. Un dispositif d’indemnisation est prévu.
En 2006, la notice des médicaments comprenant du valproate de sodium (Dépakine, Dépakote, Micropakine, Dépamide et génériques) change, et déconseille explicitement le traitement si une grossesse est envisagée, en raison des risques importants de malformations ou d’autisme pour l’enfant à naître. Pourtant, dans les années qui suivent, entre 2007 et 2014, 14 322 femmes enceintes prennent malgré tout cette molécule, soit pour une épilepsie, soit pour des troubles bipolaires. C’est ce que montre une étude menée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et l’assurance maladie, publiée mercredi. Même si les prescriptions ont diminué d’un peu plus de 40 % pendant la période, il reste que sur huit ans, 8 701 enfants effectivement nés ont été exposés aux …