Trois ans après avoir lancé un « pacte territoire santé » dont l’objectif était d’améliorer l’accès aux soins dans les zones qui manquent de médecins généralistes, les pouvoirs publics ont décidé d’amplifier et d’élargir le dispositif : en développant davantage encore la « télémédecine » et en multipliant les « centres de santé » partout en France.
La médecine à distance, ou télémédecine, est une pratique médicale en plein essor, qui concerne désormais des disciplines aussi variées que la cardiologie, la psychiatrie, ou la gériatrie. Pourtant, elle reste encore mal connue du grand public. Depuis octobre 2010, la télémédecine est inscrite au Code de la santé publique. Le terme désigne des « actes médicaux réalisés à distance, au moyen d’un dispositif utilisant les technologies de l’information et de la communication » (webcam, courriel, etc.) La première démonstration de télémédecine de l’histoire remonte au 8 novembre 1994 : un examen scanner à rayons X avait été piloté depuis l’Hôtel-Dieu de Montréal, au Canada, sur un patient situé dans l’appareil de l’hôpital Cochin, à Paris, en France ! En 2001, un geste chirurgical a, pour la première fois, traversé l’Atlantique. Depuis New York, le chirurgien Jacques Marescaux a réalisé une opération de la vésicule biliaire sur une patiente hospitalisée à Strasbourg, via un robot, grâce à une liaison haut débit !
Aujourd’hui, la télémédecine désigne aussi bien la …