Depuis plusieurs semaines, l’UFC-Que Choisir reçoit des dizaines de témoignages de consommateurs outrés par la mise à jour forcée de leur PC vers Windows 10. Notre association n’est pas la seule : le « bad buzz » autour de cette pratique a fait le tour du Web. Microsoft ne s’en est jamais ému, trop concentré sans doute sur son objectif d’installer le système dans 1 milliard d’appareils à l’horizon 2018. À un mois du 29 juillet, date à laquelle Windows 10 deviendra payant et donc (encore) moins attractif, l’éditeur change le processus. C’est un peu tard.
Et non, finalement, tard ne vaut pas toujours mieux que jamais. Onze mois après le lancement de Windows 10, Microsoft se décide enfin à modifier le processus de mise à jour des PC sous Windows 7 et Windows 8.1. Jusqu’à présent, les utilisateurs voyaient une fenêtre s’afficher sur leur écran les informant d’une mise à jour imminente de leur système. Les plus attentifs avaient remarqué qu’ils pouvaient la retarder en choisissant eux-mêmes une date et une heure précise. Mais la plupart fermaient cette intempestive fenêtre sans prêter attention au message, cliquant par réflexe sur la croix rouge située en haut à droite. Sans le savoir, ils acceptaient, de fait, la mise à jour. Estimant, à juste titre, qu’on leur avait forcé la main, des dizaines d’utilisateurs ont manifesté leur mécontentement en sollicitant l’UFC-Que Choisir, en multipliant les témoignages sur Internet et auprès de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). « Nous avons peut-être été un peu maladroits dans la mise en page », admet du bout des lèvres Agnès Van de Walle, directrice de la division Windows et Devices chez Microsoft France. C’est le moins que l’on puisse dire !