On pensait leur sort scellé, mais finalement, les antihypertenseurs à base d’olmésartan, qui n’ont pas fait leurs preuves, bénéficient, grâce au Conseil d’État, d’un délai d’au moins 6 mois avant d’être, peut-être, déremboursés.
Les firmes pharmaceutiques ont décidément le chic pour, en toutes circonstances, tirer leur épingle du jeu. Deux d’entre elles, Menarini et Daiichi Sankyo, viennent d’obtenir du juge des référés du Conseil d’État un sursis d’au moins 6 mois pour leurs médicaments à base d’olmésartan (CoOlmetec, Alteis, Alteis Duo, Sevikar, Axeler et Olmetec). Ces antihypertenseurs devaient pourtant être déremboursés à brève échéance, la date officielle étant fixée au 4 juillet prochain. Dans son ordonnance, le Conseil d’État fonde sa décision sur le nombre encore important de patients sous olmésartan : 800 000 personnes sont traitées en France avec cette molécule, et « la prescription des spécialités à base d’olmésartan n’avait diminué que de 10 % près de 2 mois après la publication des arrêtés » de déremboursement. Le déremboursement et le risque d’arrêt brutal de traitement auraient pu avoir « des conséquences graves pour ces personnes et la santé publique ».