« Moi qui voulais investir dans une résidence de tourisme pour ne pas avoir à m’occuper de la gestion au quotidien, me voilà servi », raconte Thien An Houang, qui est devenue co-gestionnaire de sa résidence dans les Pyrénées. Depuis, trois ans elle ne compte plus ses heures pour assumer cette tâche. « L’autogestion, c’est beaucoup de temps et d’énergie. Après trois ans de travail à titre bénévole, je souhaite passer la main, mais il n’y a pas de volontaire pour me remplacer », confirme Yves Chatard, qui gère une autre résidence, celle du Hameau de Valloire, en Savoie.
Petit retour en arrière pour comprendre comment ces particuliers en sont arrivés à piloter eux-mêmes leur résidence. A chaque fois, le scénario est identique. Au moment de l’achat, cette opération immobilière est flatteuse : la résidence de tourisme est présentée comme rentable, fiscalement attrayante (elle permet une réduction d’impôt sur le revenu et l’acheteur ne paie pas de TVA), l’investisseur est censé percevoir des revenus garantis, le tout sans le moindre souci de gestion locative.
« Trois scénarios pour sortir de l’impasse »Pourtant, après quelques années d’exploitation, ou au terme du bail commercial de 9 ans pour les plus « chanceux », c’est la douche froide. Le gestionnaire annonce qu’il n’est plus en mesure de payer les loyers annoncés et demande…