L’ŒUF STORY
Comme tous nos produits de consommation courante, l’œuf est soumis à une réglementation qui permet d’offrir aux consommateurs une bonne qualité des produits, garante d’une alimentation saine.
Le respect des normes qui sont applicables est assuré à chaque étape de son parcours de distribution, de sa ponte à notre assiette.
1) Avant de quitter le lieu de production chaque conteneur est identifié par le nom, l’adresse et le numéro du producteur, le nombre d’œufs, le jour de ponte, la date d’expédition. Ces informations doivent être consignées aussi sur les documents d’accompagnement qui sont eux, conservés pendant six mois au Centre d’Emballage.
2) Les Centres d’Emballage procèdent au classement des œufs, à leur emballage et à leur étiquetage.
On différencie deux catégories d’œufs :
– Catégorie A : œufs frais,
– Catégorie B : œufs ne répondant plus aux normes des œufs de catégorie A et réservés exclusivement aux industries alimentaires et non alimentaires.
Les œufs de catégories A ne sont ni lavés, ni nettoyés pendant les différentes phases de manipulation.
Seuls les œufs de catégorie A sont classés selon leur poids :
– XL pour les très gros : + de 73g,
– L pour les gros œufs, poids compris entre 63g et 73g,
– M pour les œufs moyens, poids compris entre 53g et 63g,
– S pour les petits œufs, poids inférieur à 53g.
3) On procède ensuite au marquage des œufs dans le Centre d’Emballage.
Le code imprimé sur chaque œuf en garantit, même sorti de sa boîte, la traçabilité.
Il indique le mode d’élevage :
– 0 désigne l’agriculture biologique
– 1 pour les œufs de poules élevées en plein air
– 2 pour les œufs de poules élevées au sol
– 3 pour les œufs de poules élevées en cage
Suivi du pays d’origine et de l’unité de production.
Exemple pour 1FR WFB02 :
– (1) œuf de poule élevée en plein air,
– (FR) France, (BE) Belgique, (CH) Suisse, (DE) Allemagne,
– (WFB) nom du producteur,
– (02) dans le bâtiment n°2.
4) L’étiquetage des barquettes d’emballage des œufs de catégorie A comporte des informations qui doivent être claires, précises et parfaitement lisibles.
– Adresse d’un professionnel (producteur, distributeur, conditionneur),
– Code du Centre d’emballage,
– Catégorie et poids,
– Mode d’élevage,
– Signification du code producteur,
– Date limite de consommation recommandée (DCR).
La DCR est fixée au 28e jour après la ponte sachant que les œufs doivent être retirés de la vente une semaine avant (21e jour). Attention, il n’est pas conseillé de consommer un œuf au-delà du 28e jour de ponte.
Cette DCR est exprimée en caractères numériques (1 à 31) pour préciser le jour du mois et en caractères numériques (1 à 12) ou alphabétiques (janvier, Février, mars…) pour le mois lui–même.
L’étiquetage de l’emballage peut recevoir d’autres caractéristiques du produit qui peuvent guider le consommateur dans son choix. La mention «extra» ou «extra frais » peut être utilisée jusqu’au 9e jour après la ponte. De même l’information « Poules nourries sans OGM » peut être portée mais doit être accompagnée du taux d’OGM maximal garanti : <0,1% ou <0,9%
5) Désignation du mode d’élevage : elle est naturellement obligatoire sur chaque barquette et se limite à quatre expressions : “œufs de poules élevées en plein air“, “œufs de poules élevées au sol“, “œufs de poules élevées en cage“, “œufs de poules élevées selon le mode de production biologique“ ou “œufs biologiques“ ou termes dérivés “oeufs bio“…
6) Vente en vrac : les œufs doivent être présentés par catégorie de qualité et de poids et selon le mode d’élevage. Un présentoir doit indiquer toutes ces caractéristiques avec de surcroît une explication relative à la signification du code producteur et l’indication de la Date de Consommation Recommandée.
M. PICHON
Article élaboré avec le concours des fiches pratiques de la DGCCRF
Merci à notre collègue et ami Michel PICHON de l’UFC-Que Choisir de l’Ain de nous avoir autoriser à publier ici le présent article.
