Après les nouvelles baisses enregistrées ces derniers mois, le taux moyen des crédits immobiliers est tombé, en mai à 1,75 % sur quinze ans, et à 1,95 % sur vingt ans pour un dossier moyen, selon le courtier Empruntis. « Sur trois ans, la baisse est supérieure à 150 points de base. Or, on considère généralement qu’une renégociation commence à être intéressante lorsque l’écart entre le nouveau taux et l’ancien se situe entre 70 et 100 de points de base », indique Cécile Roquelaure, directrice des études chez Empruntis.
Conséquence, ce qui paraissait hautement improbable un an plus tôt est presque devenu banal : un nombre croissant de particuliers renégocient leur crédit immobilier à plusieurs reprises. Chez Meilleurstaux.com, ces dossiers représenteraient déjà un tiers des renégociations, soit environ 10 % des volumes totaux. « Ce n’est pas un phénomène anecdotique. Un quart de nos clients en sont à leur deuxième renégociation. Et on commence même à voir pas mal de dossiers de troisième renégociation », affirme de son côté Philippe Taboret, président de Cafpi.
Qui a intérêt à se lancer dans une telle opération ? « Pour que le jeu en vaille la chandelle, il faut que deux conditions sur trois soient réunies : un écart d’au moins 1 % entre le nouveau taux et l’ancien, une durée résiduelle d’au moins dix ans et un montant restant à rembourser de 100 000 euros minimum », développe Philippe Taboret.
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