Cette fois c’est la bonne, ERDF, filiale à 100 % d’EDF, change vraiment de nom pour se rebaptiser Enedis. Mais c’est surtout l’issue d’un mauvais feuilleton qui n’a que trop duré et qui coûte cher aux usagers.
Ce changement de nom intervient pour clore le bras de fer qui opposait ERDF, filiale à 100 % d’EDF chargée de la distribution publique de l’électricité, à la Commission de régulation de l’énergie, la CRE, ainsi qu’à l’UFC-Que Choisir.
Dès 2014, l’UFC-Que Choisir avait saisi le Comité de règlement des différends et des sanctions de la CRE, le Cordis, au sujet des liens financiers d’ERDF avec sa maison mère EDF. L’association dénonçait la proximité du logo et du nom qui entretient la confusion, tant les liens visuels sont étroits entre les logos d’EDF et ERDF. Elle pointait le manque d’investissements d’ERDF dans le réseau électrique, dû à la logique financière qui liait ERDF à EDF au détriment de la qualité du réseau électrique desservant les usagers. « Cette porosité des comptes entre la filiale et sa maison mère soulève un grave conflit d’intérêt entre EDF qui évolue dans le domaine concurrentiel et ERDF qui effectue une mission de service public », argumentait l’UFC-Que Choisir qui demandait notamment au Cordis de « sanctionner ce manque d’indépendance si préjudiciable aux usagers du réseau électrique ».