Fondée dans le but d’aider les victimes d’Aristophil, l’Association des investisseurs dans des collections de lettres et de manuscrits (AICLM), créée par un commercial ayant lui-même vendu des produits Aristophil, a accepté de la famille du fondateur d’Aristophil, mis en examen pour escroquerie, un versement de 200 000 euros.
Un conseil en gestion de patrimoine indépendant (CGPI) qui a recommandé pendant des années des placements désastreux à ses clients peut-il sérieusement défendre les investisseurs floués quand un scandale éclate, sur fond d’enquête pénale ?
Cela semble pour le moins difficile. Sans même parler d’éventuelle complicité, dans un cas de figure semblable, les particuliers sont amenés à se tourner contre la société qui a conçu le produit, mais aussi contre les indépendants qui l’ont commercialisé, afin d’activer devant la justice civile leur responsabilité professionnelle, pour défaut de conseil.
Ignorant cette évidence, un CGPI de Saint-Grégoire (35), Frédéric Vieillard, a créé l’Association des investisseurs dans des collections de lettres et de manuscrits (AICLM), afin de regrouper des victimes d’Aristophil. Pour rappel, Aristophil est une société spécialisée dans la vente de manuscrits et de lettres autographes en indivision dont le dirigeant (Gérard Lhéritier) et divers associés ont été mis en examen pour escroquerie.