Des analyses conduites par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) sur du matériel médical de perfusion, de dialyse et d’alimentation par sonde ont montré la présence de DEHP là où il n’y aurait pas dû y en avoir. Le DEHP est un perturbateur endocrinien, utilisé pour assouplir le plastique.
Dans un contexte de chasse aux perturbateurs endocriniens, que ce soit dans les produits cosmétiques, les produits pour bébés ou dans tout autre domaine, il est crucial que le matériel médical couramment utilisé dans les hôpitaux (poches de sang, tubulures, cathéters) soit au-dessus de tout soupçon. C’est pourquoi de nombreux fabricants se sont engagés à évincer de leurs plastiques le DEHP, un phtalate classé cancérigène, mutagène et reprotoxique. Leurs efforts sont manifestement insuffisants : des analyses commandées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) montrent que du matériel de dialyse, d’alimentation par sonde gastrique ou de perfusion, indemnes de DEHP selon les dires de leurs fabricants, en contiennent en réalité une certaine quantité. Les 2/3 des dispositifs contrôlés étaient concernés, dont certains alléguaient même une composition « sans phtalate » ! 18 (sur 60) seulement étaient réellement dépourvus de phtalates.