Une étude parue en août dans le New England Journal of Medicine évalue à plusieurs dizaines de milliers les cas de surdiagnostics de cancer de la thyroïde en France ces vingt dernières années.
Le surdiagnostic dans le cancer de la thyroïde, essentiellement chez les femmes, est un phénomène reconnu : il s’agit du diagnostic de tumeurs indétectables à la palpation, qui n’auraient pas évolué vers la maladie ou le décès, mais qui, dépistées très petites grâce à des examens poussés, occasionnent des traitements lourds. En l’occurrence, l’ablation totale de la thyroïde et la prise à vie d’une hormone, la levothyroxine. L’étude que vient de publier le New England Journal of Medicine (NEJM) a ceci d’intéressant que, pour la première fois, elle quantifie le surdiagnostic du cancer de la thyroïde dans une dizaine de pays développés. Et il se révèle d’une ampleur insoupçonnée. En France, entre 1988 et 2007, il y aurait eu chez …