> Adhérer ! > Faire un don > Soumettre un litige en ligne > Prendre un rendez-vous

Impôt à la source : un casse-tête financier et beaucoup de questions pour le contribuable

#Impôt à la source

Personnes âgées, garde d’enfants… Le prélèvement à la source va modifier les habitudes des particuliers.

Le Monde | 05.06.2018 à 11h09 • Mis à jour le 05.06.2018 à 12h00 |Par Benoît Floc’h et Audrey Tonnelier

Les Français ont-ils pris la mesure des changements à venir avec le prélèvement à la source ? « Il y a eu un afflux plus important de contribuables aux guichets de leur centre des impôts. La majorité des questions a porté sur les options de taux possibles », indique Nadine Gerst, secrétaire nationale CFDT à la direction générale des finances publiques. La réforme offre le choix entre trois possibilités : un taux unique pour le foyer fiscal, un taux individualisé pour chaque conjoint, ou un « taux neutre », si le contribuable ne souhaite pas que son employeur connaisse sa situation familiale et patrimoniale.

Les revenus fonciers, soumis au prélèvement à la source, mais directement sur le compte de leur bénéficiaire, font également l’objet d’interrogations récurrentes. « Pour eux, on ne simplifie pas, on complexifie le processus », déplore Mme Gerst.

 Lire aussi :   Prélèvement à la source, une réforme à haut risque politique

Le sujet le plus épineux demeure celui des crédits d’impôts, qui devraient continuer à être payés avec un an de décalage, alors même que le versement de l’impôt devient « contemporain ». De quoi modifier les habitudes financières des Français qui emploient une personne à domicile ou une garde d’enfant, craignent les syndicats. « Cela revient à faire une avance à l’Etat, qui ne sera remboursée qu’en septembre de l’année suivante – même si un acompte de 30 % pourra être versé dès le premier trimestre », pointe Mme Gerst. Même problématique pour les personnes âgées en Ehpad, qui bénéficient de crédit d’impôt leur permettant souvent de faire face au coût élevé de ce mode d’hébergement.

« On voit les bugs se profiler »

Côté fisc, 40 000 agents ont été formés pour être en mesure de répondre à 20 000 appels par jour. « On fait totalement face », assure Maryvonne Le Brignonen, chargée du dossier prélèvement à la source à Bercy. Pour l’heure, aucun bug informatique important. « Nous avons eu un an de plus pour mettreau point le système [le prélèvement à la source a été retardé d’un an après l’élection d’Emmanuel Macron]. Ce n’est pas tant l’informatique le problème que les décalages de trésorerie », estime Mme Gerst. Pour la phase de déclaration des revenus, Mme Le Brignonen assure que …

.

Cliquer ici pour découvrir la suite sur lemonde.fr/