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« Déménager l’esprit libre», proclamait l’enseigne

demenagement

Mathias T., apprend en juin qu’il a une tumeur au cerveau. Effondré, il doit prendre plusieurs décisions personnelles graves, notamment celle de quitter Zürich (Suisse), où il habite avec sa famille, pour venir à Villaz (Haute-Savoie), où un appartement sera libre le 15 septembre.
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Entre-temps, le 28 août, il doit se faire opérer à Montpellier (Hérault).

C’est dans ces circonstances qu’il appelle plusieurs sociétés de déménagement. Il leur explique l’urgence qu’il a à partir. A tarifs équivalents, il choisit les Déménageurs Bretons, agence Chambéry (Savoie), parce que, dit-il, il est d’« origine bretonne ». Leur enseigne proclame: « Déménagez l’esprit libre ! », ce qui lui semble un clin d’oeil rassurant, compte tenu de sa maladie.

Le contrat qu’il signe prévoit une prestation « Major »: les déménageurs doivent démonter et remonter le mobilier (armoires, bibliothèques, commodes), emballer vêtements, vaisselle, bibelots ou livres. La cargaison étant évaluée à 25 mètres cubes, Mathias devra payer 3 000 euros pour la partie suisse puis 1800 euros pour la partie française.
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Communication en russe

Le départ est prévu samedi 19 août à 8 heures. Or, c’est seulement à 11 heures, avec trois heures de retard, que trois déménageurs se présentent. Ils ne parlent ni français, ni anglais ni allemand, ce qui ne facilite pas la communication. Comme ils sont d’origine arménienne, la compagne de Mathias, qui est estonienne, échange avec eux en russe. Le reste se fait par signes.

Incapables de démonter certains meubles, les déménageurs ne peuvent faire entrer la cargaison dans le camion, qui s’avère trop petit. Le samedi soir, ils indiquent sur un document qu’ils reviendront le lendemain, entre 8 et 9 heures, emporter ce qui reste. Cela oblige Mathias et sa famille à rester un jour de plus à Zürich, où des amis les accueillent.

En fait, les déménageurs ne se présentent pas le dimanche, ce qui oblige Mathias à déplacer le rendez-vous avec l’entreprise de nettoyage de son appartement, prévu à 10 heures, ainsi que l’état des lieux de sortie, prévu le lundi à 9 heures  – alors qu’une caution de 5 000 euros est en jeu.
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Trois jours de retard

Les déménageurs ne …

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