Si vous utilisez Google Chrome, Mozilla Firefox ou Opera et que vous vous rendez sur ce lien (qui est sûr, rassurez-vous), vous noterez rapidement que quelque chose cloche. L’URL affiche « www.apple.com », la connexion est en HTTPS et un cadenas vert nous informe que le site bénéficie d’un certificat de sécurité. Pourtant, pas la moindre trace du site de la marque à la pomme.

Bravo, vous êtes face à une attaque homographique, une technique d’arnaqueur qui ne date pas d’hier. En effet, cette adresse « www.apple.com » est en réalité écrite en caractères cyrilliques. Ajoutez à cela une police d’écriture bien particulière, et vous obtenez une adresse qui ressemble à s’y méprendre à apple.com.

Un problème difficile à résoudre

En 2003, l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) introduisait les noms de domaine internationaux, qui offrent la possibilité de créer des URLs avec des caractères différents de ceux latins, tels que l’alphabet cyrillique. Il faudra attendre 2005 pour voir apparaître les premières attaques dites « homographiques », ce qui n’a pas manqué d’alerter l’ICANN. Sauf qu’il n’existe pour le moment, aucune solution concrète pour lutter contre ce type d’arnaque. Il y a six ans, un groupe de pirates est parvenu à créer un faux site reprenant l’adresse de paypal.com.

 

Google et Mozilla tentent, tant bien que mal, de mettre en place moult algorithmes et filtres pour lutter contre ce problème. Les deux principaux navigateurs se basent notamment sur un algorithme capable de déterminer si oui ou non il faut afficher l’URL en caractères latins ou en natif, lorsque cette dernière mélange des lettres tirées de plusieurs alphabets.

Mais comme l’a constaté Xudong Zeng, lorsqu’une adresse ne comporte que des caractères cyrilliques, elle passe sous le radar. Google promet un …

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